“Le marché de la rencontre n’est pas saturé quoiqu’on en dise” Eric de Guillebon, cofondateur de Beweetch

"Le marché de la rencontre n'est pas saturé quoiqu'on en dise" Eric de Guillebon, cofondateur de Beweetch

Le marché de la rencontre semble à première vue, saturé par les leaders du secteur, Meetic, Tinder, AdopteunMec, etc… et par tous les petits sites qui se lancent sur des niches de niche -religion, goûts culinaires, activités sportives- etc… Pourtant il reste de la place pour ceux qui auraient un ticket de “300 000 à 500 000€ à investir pour le lancement” si on en croit Eric de Guillebon, cofondateur du site de rencontres Beweetch.fr, un projet étudiant devenu une réelle société en un an et demi. Eric et son associé ont levé 70 000€ en amorçage, ajouté à leur apport personnel, et après une croissance exponentielle “1000 nouveaux inscrits par mois“, une second tour de table est en préparation pour accélérer le développement.

Eric de Guillebon

Beweetch vient aussi d’être élu Lauréat 2015 du Réseau Entreprendre, une association qui accompagne les porteurs de projets depuis 1985, ce qui lui permet de bénéficier, pendant les 3 prochaines années, d’un accompagnement par “un entrepreneur aguerri, spécialisé dans la communication et les finances” et obtenir un prêt d’honneur de 30 000€.

Beweetch.fr compte aujourd’hui plus de 12 000 célibataires inscrits, sur un marché de 16 millions de célibataires, dont 6 millions inscrits sur un site de rencontre “s’inscrire sur un site de rencontre s’est aujourd’hui démocratisé” informe Eric. Sur Beweetch, l’abonnement est payant, permettant ainsi de sélectionner les profils sérieux, et le célibataire doit remplir un questionnaire de personnalité “réalisé en collaboration avec des psychologues et sociologues“, avant de pouvoir découvrir les sorties organisées par les autres célibataires.

La particularité de Beweetch.fr c’est que l’inscription permet aux membres de se rencontrer autour d’une activité de groupe, ou en tête à tête, qui permet à chacun de pouvoir être beaucoup plus à l’aise, de découvrir encore plus de monde et d’être vraiment libre, sans avoir à se justifier, d’accepter ou de refuser d’aller plus loin avec un membre. Chaque inscrit peut proposer des activités dans sa région, ou choisir de participer à un événement programmé par un autre membre, ou par le site lui-même. Beweetch surfe ainsi à 100% sur la rencontre réelle, exit les messageries en ligne qui finissent par lasser les habitués de Meetic et consorts “80% des inscrits sur un tel site ne rencontreraient jamais personne suite à leur inscription” nous apprend Eric. Preuve que la rencontre “à l’ancienne”, lorsque des amis présentaient leur meilleur pote célib à leur super copine esseulée fonctionne toujours malgré la suprématie supposée d’internet et des sites kleenex.

On a rapidement compris que les sites de rencontre existaient pour faire de l’argent et pas pour permettre aux gens de rencontrer quelqu’un” explique Eric, lorsqu’il a réalisé son étude de marché et rencontré les fondateurs de plusieurs leaders. “On a donc voulu faire avec Beweetch un retour à la rencontre réelle, tout en profitant d’internet“. Sur Beweetch, les inscrits s’inscrivent aux sorties proposées dans leur périmètre, en fonction de leurs affinités, leur âge, leurs passions et rencontrent immédiatement les autres célibataires qui cherchent vraiment leur moitié et pas un coup d’un soir “80% des célibataires cherche une relation sérieuse“, selon Eric. Se rencontrer autour d’un atelier cuisine, d’une journée dégustation, d’une activité sportive, d’une promenade dans la nature, ou encore d’une sortie cinéma ou théâtre est plus naturel que le traditionnel premier rencard qui ressemble parfois à un entretien d’embauche.

D’ailleurs Eric est en parallèle chasseur de tête dans le domaine de la santé, car Beweetch, malgré ses bons résultats, grâce aux abonnements payants, n’est pas encore assez rentable pour rémunérer les dirigeants, en plus des 4 salariés. L’objectif est pour le moment de tout réinvestir dans la com’ pour “prendre 1 à 2% de parts de marché sur le secteur de la rencontre d’ici un an” révèle Eric. Sur un marché qui croit de 15% par an et un mariage sur 3 conclue grâce à internet, il y a encore une belle place à prendre “le marché n’est pas saturé quoiqu’on en dise” ajoute Eric. “En 2004, seulement 14% des gens avouaient penser s’inscrire sur un site de rencontre un jour, mais aujourd’hui c’est totalement rentré dans les mœurs“. Il suffit de regarder autour de soi pour voir le nombre de couples qui se sont formés grâce à internet ces dernières années…

En un an et demi, de nombreux membres ont vécu de belles histoires grâce aux sorties Beweetch” explique ravi, Eric. Une belle histoire qui devrait continuer avec la prochaine levée de fonds, puisque Eric envisage avec cette somme de développer le site sur toute la France, ainsi que sur les pays francophones -Belgique, Suisse, Canada- et entrer dans le Top 20 des sites de rencontre.

beweetch