“A force d’effort, d’envie et d’audace, on peut réussir à sortir du cadre, à tracer son propre chemin” Assaël Adary, président de CELSA Paris Sorbonne Alumni

"A force d'effort, d'envie et d'audace, on peut réussir à sortir du cadre, à tracer son propre chemin" Assaël Adary, président de CELSA Paris Sorbonne Alumni

Ce jeudi 25 juin 2015 à 19h au siège de Google France, L’association Celsa Alumni lance le premier TEDxCelsa sur le thème « Sortir du cadre ».

Ce TEDxCelsa propose de découvrir la diversité des parcours de celles et ceux qui passent sur les bancs du Celsa depuis plus de 50 ans :

  • Roberta Faulhaber, Le pouvoir du dessin : l’image en action
  • Amandine Lepoutre, Création et innovation. Armes de construction massive
  • Stéphanie Talleux, Donner de la force aux carrières vulnérables
  • Sarah Berdugo, Tout est bon dans le grillon : et si nous mangions le futur aujourd’hui ?
  • Charlotte de Vilmorin, Arrêtez de faire comme si les marches n’existaient pas !
  • Michèle Buinet-Bonaly, Prenez les commandes de votre futur : la 3ème révolution industrielle en Nord-Pas-de-Calais
  • Hamidou Anne, Coup d’Etat afro-responsable : et si la jeunesse africaine prenait le pouvoir ?

“Sortir du cadre”, c’est une invitation à OSER. Oser explorer de nouvelles routes, oser préférer l’aventure au confort, ou encore oser être soi en laissant parler ses talents, sa créativité, ses rêves, pour les partager avec d’autres et ainsi, les faire grandir.

Google France accueillera ce premier TEDxCelsa sur le thème “Sortir du cadre” jeudi 25 juin 2015 à 19h au 8 rue de Londres – 75008 PARIS

Assaël Adary, président de l’association CELSA Paris Sorbonne Alumni et fondateur du cabinet de conseil en communication Occurrence a répond a nos questions :

Assaël Adary

C’est votre premier TEDx, comment avez-vous eu l’opportunité de l’organiser ?

Un processus simple car il est très normé pour obtenir la licence TEDx mais ce n’est que la partie visible de l’iceberg. Ce qui n’est pas visible, c’est la réflexion interne au sein de l’Association, plus longue, très collaborative. Monter l’équipe de bénévoles, choisir le thème, identifier les speakers, etc. Une oscillation permanente entre des sujets très abstraits et “intello”, et des considérations très terre-à-terre, très logistiques. Un TEDx ce sont des idées, évidemment … mais aussi mille et un détails logistiques.

D’où est venue l’idée du sujet “sortir du cadre” ?

Notre école, le CELSA, est singulière, une grande école au sein de l’Université Paris-Sorbonne, c’est unique, atypique. Elle se caractérise par son souhait de ne pas formater les étudiants : former mais pas formater. Par ce thème nous lui rendons hommage. Nous ne sommes pas des clones … et c’est notre force ! Nous sommes différents autour d’un axe, d’un pivot commun.

Nous sommes différents autour d’un axe, d’un pivot commun

Comment avez-vous sélectionné les speakers ?

Un processus de « dénonciation » au sein du réseau, nous avons demandé aux alumni d’identifier leurs pairs remarquables. Aucun speaker ne s’est proposé lui-même, autoproclamé comme formidable ! Ce serait « anti-TEdx ».

Plus de 170 personnes ont été ainsi présélectionnées puis après des auditions nous en avons retenu 7, seulement 7 !

Peut-on VRAIMENT sortir du cadre en France dans un système où le diplôme, l’origine, le lieu de vie, etc… définissent encore les individus avant tout ?

Oui, définitivement oui, mais ce n’est pas simple. Les interventions de notre TEDx montrent bien que l’on peut parfois partir dans la vie avec des particularismes voire des handicaps, … mais qu’à force d’effort, d’envie et d’audace, on peut réussir à sortir du cadre, à tracer son propre chemin.

A force d’effort, d’envie et d’audace, on peut réussir à sortir du cadre, à tracer son propre chemin

Pensez-vous qu’on s’achemine vers la tendance américaine qui veut que chacun doit faire ses preuves qui qu’il soit et d’où il vienne ?

Avoir des convictions, des opinions est et doit être mieux valorisé par les entreprises et les recruteurs. Regarder au-delà du diplôme, valoriser les carrières non linéaires ou la création d’une startup pendant quelques années, même lorsque l’échec est au rendez-vous.

Faire ses preuves c’est parfois démontrer l’intérêt de nos échecs

Peut-on être salarié si on sort du cadre ou vaut-il mieux entreprendre ?

Oui, l’esprit de changement, l’envie de modifier son environnement proche n’est pas une question de statut. L’intrapreneuriat est une réalité.

L’audace est-elle assez encouragée à l’école ? Que faire pour améliorer les choses ?

Insuffisamment ! Et depuis la maternelle ! Pour améliorer les choses : enseigner le droit à l’erreur ! On enseigne « le faire bien dès la première fois » alors que non, c’est « nor-mal » de mal faire la première fois !

Pour améliorer les choses : enseigner le droit à l’erreur !

La crise impose t-elle de sortir du cadre ?

Oui, définitivement on ne peut plus faire « comment avant » et le changement seulement incrémental n’est pas suffisant, il faudra très probablement de la rupture dans tous les domaines de nos sociétés.

Est-ce à la portée de tout le monde de sortir du cadre ?

Oui, sortir du cadre nécessite une prise de risque, de surmonter des peurs, mais pas nécessairement beaucoup de moyens financiers ou intellectuels. La frugalité est pleinement compatible avec la sortie du cadre.