Uber c’est LA startup à abattre en Occident. En Arabie Saoudite, c’est la startup qui révolutionne la vie des femmes où 80% des utilisateurs sont issus de la gent féminine. Et ce pour une raison toute simple : les femmes n’ont pas le droit de conduire.
Les femmes doivent donc, pour se déplacer faire appel à un membre masculin de leur famille ou prendre un taxi. Mais comme il est aussi mal vu et peu sécuritaire de prendre un taxi seule avec un homme saoudien, les femmes finissent souvent pas abandonner de sortir en attendant que leur mari, père ou frère les accompagne. Quant aux transports en commun, il y en a peu et aucune femme n’oserait s’y aventurer au milieu des hommes.
Les tarifs de la startup californienne sont évidemment plus élevés que ceux d’un taxi traditionnel, mais l’application permet de se renseigner sur le chauffeur, son nom, son passé, sa réputation et les voitures sont géolocalisées par le GPS.
Arrivée fin 2013 au Moyen Orient, Ryad est aujourd’hui la plus forte croissance de la région pour Uber. Les utilisatrices y ont recours pour leurs démarches quotidiennes, aller au travail ou à l’université en semaine, et faire leur shopping ou sortir entre amies le week-end, sans avoir à demander à leur mari de les conduire.
Uber doit pourtant faire face à une concurrence de plus en plus féroce. De nombreuses startups ont flairé le marché et se sont implantées sur le pays ces deux dernières années : Rocket Internet AG’s Easy Taxi, Careem, Taxipixi, Mondo Taxi, etc… ont su séduire une jeune génération de femmes saoudiennes, employées des nouvelles technologies, du marketing, de la recherche… et souvent formées à l’étranger. Une solution alternative qui permet à ces femmes de s’émanciper mais qui n’est pas à la portée de toutes les bourses. Certaines dépensent jusqu’à 800$ par mois pour en profiter.