Rendez-vous le 18 juin pour la Conférence de Paris sur le Numérique

Le 18 juin, la Conférence de Paris sur le Numérique abordera avec les meilleurs experts et organisations professionnelles françaises les thématiques suivantes :

  • Le rôle et l’impact des Plateformes numériques
  • Le Cloud Computing et le BIG DATA
  • Très Haut Débit Mobile et Fibre Optique
  • La profonde transformation de la Santé grâce au Numérique
  • L’Éducation Numérique
  • Les Formations : facteur Clef de succès
  • Le Numérique comme vecteur de transformation de notre ville et de nos villages
  • Innovations numériques et nouvelles consommations

La Conférence de Paris sur le Numérique, se veut être l’événement qui accompagnera la réflexion et les travaux de la transformation de la société française.

Serge Pilicer, Président de la Conférence de Paris sur le Numérique, a répondu à nos questions :

serge_pilicer

Quel est l’objectif d’un tel évènement ?

La Conférence de Paris est la principale plateforme de débats publics-privés sur les enjeux numériques de la société française.

L’objectif principal est de mesurer aux travers des débats l’évaluation concrète de l’avancée des grands chantiers misent en œuvre et de regarder potentiellement ce qui fait obstacle.

Qu’apporte t-il de plus ou de différent des autres conférences sur le sujet ?

La différence majeure est que la Conférence de Paris ne délivre aucun message d’autosatisfaction et s’interdit de faire l’apologie de tel ou tel acteur. Elle ne s’interdit pas de mettre l’accent sur les organisations défaillantes qui adoptent des postures et à contrario de valoriser dans les débats celles qui concrètement font avancer les chantiers.

Le choix des profils des animateurs a été pensé dans ce sens. Des experts neutres, maîtrisant les sujets et posant des questions sans complaisance pour pousser les intervenants publics et privés dans leurs retranchements.

Combien de personnes attendez-vous ?

Entre 800 et 1000 personnes attendues sur la journée

Ce sont des Décideurs Publics, Décideurs Privés de toutes tailles d’entreprises provenant de tous les secteurs compte tenu de la transversalité des sujets liés au numérique, start up, bloggeurs, experts en stratégie…

Qu’en attendez-vous en retombées ?

L’accélération des priorités des processus de modernisation et de transformation de notre pays grâce au numérique.

Selon vous comment l’écosystème startups français se situe en Europe ?

L’innovation Française est l’une des meilleurs au démarrage par l’intelligence de nos ingénieurs et la créativité de nos entrepreneurs, mais notre écosystème n’est pas encore très mature et il est loin d’être le plus performant et efficace dans l’accompagnement des modes de financements en capital risque ou en incubation. Des soutiens souvent en demi-teinte malgré de vraies réussites. Les capital-risqueurs français sont trop peu nombreux, les institutions n’incitent pas encore suffisamment à la rupture des mentalités, les dispositifs sont fébriles, certaines grandes fédérations absentes dans les stratégies numériques utiles aux entreprises, les réseaux bancaires trop discrets de la dynamique entrepreneuriale et les collectivités n’ont plus les moyens d’accompagner réellement sur leur territoires les jeunes startup un pour les garder.

Quelles seraient les améliorations à apporter pour continuer le mouvement ?

La première amélioration est la nécessité d’un véritable choc des mentalités. Il faut une gouvernance globale du pays qui se rende compte que nous devons laisser à nos enfants un terrain fertile au développement et au redressement. Nous nous engluons dans le sectarisme et le corporatisme.

Le numérique n’est pas porté au plus haut sommet de nos différentes instances publiques et privées de décisions à la hauteur de promesses qu’il porte.

Il faut une gouvernance globale du pays qui se rende compte que nous devons laisser à nos enfants un terrain fertile au développement et au redressement

Ensuite ne pas créer maintenant le premier ministère à part entière en charge de toutes les questions liées au numérique est une grave erreur. Un ministère ayant pouvoir sur les ministères régaliens par exemple quant aux process d’accélération de la modernisation de nos institutions. Imposer le changement.

Imposer aux élus et aux politiques une formation à l’internet et à la compréhension des enjeux numériques sur la gouvernance publique car 90% des élus français n’y comprennent rien.

Pensez-vous qu’il y ait une bulle en train de se former ou les investissements ne font que croitre naturellement ?

La précédente Bulle internet a été fomentée par quelques personnes ! Elle a créé de la méfiance au lieu de créer de la confiance.

La France doit faire le pari de la prochaine génération et pousser sans compter l’émergence des futurs champions qui feront la France de demain

Nous devons investir sur la jeunesse massivement, sur les environnements d’incubations collaboratifs. Chaque métropole devrait créer des pépinières géantes d’incubations à l’échelle de leur territoire.

En période de crise grave, qui est celle que traverse la France, chaque territoire doit être doté par l’État en fonction de sa politique en faveur de l’emploi et de l’innovation et/ou être pénalisé dans le cas contraire par une diminution des dotations de l’état.

Un bon territoire contributeur serait ainsi récompensé, les élus/politiques de ce même territoire deviendraient plus responsables face aux enjeux.

Il faut inventer la péréquation numérique qui consisterait à investir massivement dans les territoires les plus enclavés et/ou les plus démunis en favorisant une forme de défiscalisation mesurable.

Il faut permettre aux entreprises d’investir au capital immatériel d’un territoire

Imaginez que l’état permette de créer dans chaque territoire un « capital social territorial virtuel » doté d’un fond souverain et ouvert à hauteur de 5% aux entreprises qui croiraient dans la capacité de ce même territoire à émerger et en contre partie : des dispositifs d’allégement fiscaux contrôlés.

Chacun se sentant concerné, s’auto-contrôlerait et irait dans un même sens, celui de la réussite du territoire.

Un territoire doit se transformer en entreprise publique-privée pour qu’un nouvel équilibre naisse et qu’une nouvelle intelligence collective émerge.

La confiance n’existe plus entre le public et le privé. Nous sommes dans une situation de non-retour alimenté par la méfiance.

Il faut avoir le courage de la rupture et voir loin.

Quel impact le numérique peut-il jouer ces prochaines années sur l’économie française ?

Récemment, un groupe Français impliqué dans l’internet au sens large, SOLOCAL écrivait que « L’ÉCONOMIE NUMÉRIQUE PÈSE DIRECTEMENT 5,7% DANS LE PIB FRANÇAIS MAIS TOUCHE INDIRECTEMENT 72% DE L’ÉCONOMIE » intéressant mais incompréhensible !

Dans le même temps le rapport du MEDEF écrivait : « Le numérique contribuerait au quart de la croissance du PIB en France » soit 25%.

Qu’à fait le MEDEF depuis 20 ans dans l’appropriation du numérique auprès des entreprises, à part écrire des rapports ?

Dans le même temps, Mc KINSEY écrivait : « D’ici 2020, la France pourrait accroître la part du numérique dans son PIB de 100 Md€ par an, à la condition que les entreprises accélèrent nettement leur transformation numérique… ». Là on se pose la question pourquoi les champions de l’analyse n’arrivent-ils pas à imposer leurs solutions aux politiques qui nous gouvernent !

La réponse à la Conférence de Paris !!