Après vous avoir annoncé en janvier que je cherchais un job (j’ai trouvé), et qu’en parallèle, je tentais de racheter une entreprise, après des mois de remise en question, j’ai décidé de créer mon propre projet. Ce sera ma quatrième entreprise, en comptant une pharmacie, un site de vente en ligne de cadeaux, un ecommerce de mode japonaise & coréenne, une activité freelance depuis 2 ans. Aujourd’hui il est temps que j’ai une vraie entreprise et que j’arrête de chercher quelque chose qui ne vient pas. J’ai toujours pensé que lorsque quelque chose ne se faisait pas ou qu’on ne se sentait pas bien, c’est qu’on n’était pas là où notre destin nous attendait, quelque soit la norme ou les avis extérieurs, donc cela doit être mon cas 🙂
Un choix qui s’explique d’une part parce qu’il y a peu d’entreprises à céder qui m’intéressent et celles qui le sont partent à un prix trop élevé au regard de l’ancienneté, du résultat et du potentiel. J’avais eu le coup de cœur pour trois d’entre elles, mais après chaque étude de dossier, l’étincelle n’était plus là… D’autre part, freelance, ce n’est pas pour moi. Cela fait deux ans que je le suis parce que c’est plus facile que gérer une boite, mais au final, ce n’est pas pour moi. Cela ne permet pas d’aller plus loin que ce que je sais faire, ni de sortir de ma zone de confort et pour un esprit entrepreneurial comme le mien, ce n’est pas possible. Sans oublier qu’il faut passer son temps à négocier des tarifs, faire et refaire des devis et courir après les paiements des clients.
Moi j’ai besoin d’action, de nouveauté, de challenge et de découvrir de nouvelles choses, d’aller là où j’ai moi-même l’impression que je n’y arriverai pas, et freelance ce n’est pas ça du tout. C’est plutôt faire ce qu’on sait faire et c’est tout. Pour moi un freelance c’est un salarié qui a certes plus de liberté que s’il était inféodé à une entreprise, mais ce n’est pas un entrepreneur, encore moins un chef d’entreprise. Peut-être que si on a été salarié pendant 10 ans avant, c’est le rêve d’être travailleur indépendant, mais personnellement je ne l’ai jamais été, et je ne m’y reconnais pas. Même si je vais garder mes missions en parallèle de mon entreprise le temps qu’il faudra, bien sûr.
Donc je vais rejoindre les 550 000 fous qui créent leur entreprise en France chaque année et plus précisément les quelques 200 000 SARL qui ont à faire au RSI. Je n’ai jamais eu de souci avec eux en 14 ans, croisons les doigts ! C’est une nouveauté pour moi, car je n’ai jamais créé, mais seulement racheté trois entreprises, si on ne compte pas Fractale et le freelance, que je n’associe pas à une entreprise, mais une activité.
Alors qu’est ce que c’est ? Et bien, vous le saurez dans quelques temps ^^ Pour le moment j’ai créé une page Facebook et je vais tenter de créer le site moi-même ces jours-ci. Ensuite je vais commencer à sélectionner les fournisseurs et m’atteler à mettre en place une véritable stratégie de branding autour de la marque. Car je fais le pari de miser uniquement sur l’identité de marque, associant un magazine, un graphisme, une communauté, les réseaux sociaux, les relations bloggeurs, mais pas de SEO ou le minimum. Hors de question de passer des heures sur le référencement, pour ensuite laisser le pouvoir à Google. Même si là, c’est Facebook qui l’aura 🙂 Je mise aussi sur un développement et une gestion à l’ancienne, sans croissance fulgurante les premiers mois puis pssshit. Je ne lèverai pas de fonds, je ne demanderai pas d’argent à mes proches, je vais investir 1000€ par 1000€. C’est peu mais je veux aussi voir s’il existe vraiment un ascenseur social entrepreneurial en France qui permettrait à tous de démarrer avec peu et de réussir. Évidemment je ne pars pas vraiment de rien sur ce projet (j’ai presque 40 ans quand même et fait des investissements dès mes premiers francs gagnés à la sueur de mon front ^^), car pour être tranquille j’ai décidé de vider tous mes comptes et rembourser mon appartement à ma banque, comme cela au cas où cela ne marche pas, je ne serais pas à la rue et je pourrais toujours le revendre et aller vivre dans une Tiny House sur la plage. Encore une fois, cela me permettra de ne plus dépendre de personne, et de me sentir libre. Même si mes économies ne seront plus là. Ce qui me motivera à gagner de l’argent rapidement !
Alors pari risqué, folie, échec assuré ou gain à la loterie de la création d’entreprise ? Personne ne le sait, l’avenir nous le dira. Je ne dirais pas que j’y crois à fond, car je sais que rien n’est jamais acquis, qu’il ne suffit pas de beaucoup travailler et d’être passionné pour réussir, que la conjoncture économique est loin d’être bonne. Mais mon ambition est de me payer 1000€ par mois d’ici la fin de l’année. Ce qui me semble raisonnable au vu de ce que j’ai fait sur mes autres entreprises (bon ok la pharmacie c’était beaucoup plus !) et de cumuler de la prestation en rédaction et community management pour vivre confortablement, me faire plaisir et ne pas stresser. Et si je dépasse mes pronostics et bien tant mieux, je saurais quoi faire de cette réussite, sans problème ! Déjà créer un emploi, ce serait le rêve, mais aussi redistribuer les gains à d’autres personnes qui souhaitent se lancer, sans apport, sans réseau, mais motivés pour créer leur projet et leur vie, loin des clichés du startuper habituel… Mais nous n’en sommes pas encore là 🙂