Rakuten Marketing, spécialisé sur le reciblage publicitaire personnalisé, a mené une étude dans les secteurs de la mode, du luxe, de la beauté et du voyage au niveau mondial (Royaume-Uni, États-Unis, France et Australie) pour décrypter les profils des acheteurs modernes. Les conclusions montrent que l’analyse ne se réduit plus aux seules caractéristiques socio-démographiques traditionnelles telles que l’âge, le sexe ou encore le métier occupé. Elle met en lumière quatre grands profils de shoppers : le « discounteur », le « luxe addict », l’ « impulsif », le « flaneur nomade » :
Le « Discounteur », à l’affût des meilleures affaires : globalement, lors du dernier Black Friday, les conversions ont connu une hausse de 120 % par rapport au mois précédent. Toutefois, au Royaume-Uni par exemple, ce profil réduit ses dépenses moyennes de 21 % au-delà de 10 commandes.
Le « Luxe Addict », accro aux marques : généralement identifié par des données démographiques basiques , il augmente ses dépenses à chaque achat. Cependant, son huitième achat marque souvent la limite naturelle du montant des commandes.
L’« Impulsif », l’acheteur au premier regard : on ne le reconnaît pas pour sa fidélité aux marques, mais si ces dernières faisaient de cette cible une priorité, les acheteurs impulsifs augmenteraient leur montant par commande de 83 %* (Au UK) au-delà de huit achats, une envolée plus qu’impressionnante !
Le « Flâneur nomade », résolument connecté : il est généralement supposé convertir sur l’appareil le plus pratique, très souvent son smartphone, mais la conversion depuis ce device prend encore beaucoup de temps. (Au Royaume-Uni, la conversion mobile depuis un clic prend encore 27 heures en moyenne.) En France, pendant la période de Noël, 39% du trafic des sites marchandes venait du mobile. En revanche, le pourcentage d’achats faits via mobile reste plus faible : seulement 17%.
4 profils d’acheteurs auxquels les marques doivent s’adresser de façon personnalisée afin de les capter mais surtout de leur faire réitérer leurs achats. Un phénomène qui devrait s’amplifier ces prochaines années selon, Vincent Karachira, Senior Vice President Display de Rakuten Marketing Europe qui nous en dit plus :
Il semble que la publicité en ligne soit maintenant trustée par Google et Facebook, est-ce une réalité ? Y a-t-il encore d’autres canaux de publicité à exploiter ?
Google et Facebook dominent effectivement le marché de la publicité en ligne, avec pas loin de 60% de PDM, ce qui induit que 40% de 100 milliards (marché display dans le monde) sont à conquérir pour les autres acteurs de la publicité.
Il y a notamment des canaux qui ne sont pas couverts ou pas dominés par Google et Facebook, notamment dans les domaines du retargeting, ou pour les acteurs qui disposent d’une donnée exclusive (1st party data) que Google et Facebook n’ont pas.
La personnalisation de la publicité en ligne est-elle une tendance qui se généralise ? Avec quels résultats ?
C’est en effet une tendance, voire une lame de fond qui s’abat sur le marché. Ceci est la conséquence de deux réalités :
(1) la volonté d’apporter plus de performances, la personnalisation est en effet un bon moyen de proposer aux utilisateurs une expérience publicitaire personnelle, ou personnalisée tant au niveau des créations, que des publicités affichées par type d’internaute
(2) l’apparition massive des ad-blockers change la donne de ce que les internautes sont prêts à accepter comme publicité, en ce sens, la personnalisation est une réponse pertinente. Chacun d’entre nous apprécie de vivre une expérience prémium, dans la vie de tous les jours, et cette expérience prémium s’appuie sur une personnalisation du service. La publicité en ligne n’y fait pas exception, les internautes veulent de la personnalisation et de la pertinence dans la pub, et moins d’intrusion.
Au final, cette mouvance permet d’améliorer les performances pour les annonceurs, permet de revoir la “user experience” de la publicité en ligne pour la rendre pérenne et meilleure.
Comment voyez-vous l’évolution de la publicité en ligne ? Quelle place prendra-t-elle dans l’expérience d’e-shopping ?
-Mobile évidemment, mais surtout multi-devices, tous les acteurs de la publicité en ligne travaillent sur ces problématiques, qui permettront là encore d’améliorer la performance des campagnes, mais également d’améliorer l’expérience utilisateur par une prise en compte de l’évolution du multi-écrans.
-Data bien sûr, encore et toujours plus de data pour améliorer les techniques de ciblages publicitaire.