Lundi 7 septembre, le ClubDojo et SportandBiz organisent une soirée sur le thème Sport professionnel et entrepreneuriat : si loin, si proche ! Un sujet que nous avions abordé dans l’article Entrepreneur et sportif : un mode de vie intensif et bénéfique et qui intéresse pas mal les entrepreneurs actuellement, tant les deux challenges ont de similitudes au quotidien. Lors de cette soirée, Taig Khris, ancien rider professionnel et fondateur de Onoff et Alexandre Woog, co-fondateur de e-loue et membre de l’équipe d’Israël d’escrime partageront leur parcours avec les participants.
Isabelle Sthemer, cofondatrice de DojoGroup et Gilles Galleron, fondateur de Sport and Biz nous en disent plus :
D’où est venue l’idée de ce thème ?
En 2014-2015, lors des DojoDej du ClubDojo, les jeudis au restaurant Les Editeurs, nous avons successivement reçu Guillaume de Monplanet, DG Adidas France, Romarin Billong ancien Footballeur Professionnel devenu entrepreneur dans le secteur de la gestion de patrimoine puis Sarah Ouhramoune, championne du monde de boxe et porteuse de plusieurs projets entrepreneuriaux (Boxer Inside + gants de boxe connectés). Puis Isabelle a rencontré Gilles de SportandBiz qui lui a parlé de son site relatant l’actualité du monde du sport business et aussi des liens évidents liant le sport et l’entrepreneuriat. Il lui a également présenté son projet d’organiser au printemps 2016 un événement sportif réunissant des entrepreneurs. DojoGroup a proposé à Gilles de co-organiser une DojoNight de rentrée du ClubDojo le lundi 7 septembre 2015 sur les thèmes sport professionnel et entrepreneuriat.
En parallèle, il est évident pour les co-fondateurs de DojoGroup, que cela demande des compétences de sportif professionnel de se lancer et de réussir dans la création d’entreprise, les parallèles étant très nombreux (effort soutenu, entrainement régulier, gare à la blessure sous forme de burnout, etc.).
Cela demande des compétences de sportif professionnel de se lancer et de réussir dans la création d’entreprise
Quel est l’intérêt de cette conférence ?
Il est triple :
* inspirer les entrepreneurs et porteurs de projet de l’assistance (participants)
* donner de l’exposition à Sportandbiz, c’est une excellente idée qui mérite un retentissement maximal (Sportandbiz)
* prendre position en tant que DojoGroup sur cette liaison entre sport et entrepreneuriat, sachant que nous avons déjà dans l’accélérateur une startup liée au sport (YoFitness) et que nous envisageons d’en prendre d’autres.
Sport et entreprise est un thème à la mode en ce moment, d’où vient cet engouement ?
Les paraboles sportives sur la vie de l’entrepreneur et du startuper (marathon, saut d’obstacle, compétition, etc.) sont nombreuses et il existe aussi une prise de conscience du besoin pour les sportifs professionnels de préparer une deuxième carrière à l’issue de leur vie professionnelle initiale.
Qui sont les invités ?
Taig Khris, ancien rider professionnel et fondateur de l’application Onoff et Alexandre Woog, escrimeur et co-fondateur de la marketplace de location entre particuliers e-loue, il participera à The Apprentice – Qui décrochera le job ? la nouvelle télé réalité de M6 qui met en scène Bruno Bonnell, un patron français spécialisé dans la robotique, à partir du 9 septembre. Les prochains intervenants seront dévoilés cette semaine. Attendez-vous sans doute à des surprises 🙂
Quel est cet évènement prévu en 2016 ?
Il s’agira d’un événement sportif destiné aux entrepreneurs (nous en dirons plus un peu plus tard, mais pour l’instant, nous préférons rester dans le teasing).
Il y a aussi pléthore de startups autour du sport qui se créent sur Paris, quelles sont celles qui feront la différence selon vous ?
Celles qui sauront digitaliser un aspect du lien entre le public et le sport, sous une forme permettant une plus large adhésion ou une meilleure pratique. Les gens ont de moins en moins de temps et d’argent, et prennent de plus en plus conscience de leur besoin d’une meilleure hygiène de vie. C’est au croisement de ces deux tendances que se situeront les startups sur lesquelles miser, comme YoFitness.
Les startups qui feront la différence seront celles qui sauront exploiter les datas de sportifs comme Running Heroes, celles qui exploiteront les nouvelles formes d’économie collaborative, la pratique du sport en groupe comme Jogg.in mais également les réseaux sociaux dédiés aux fans de sport comme Hobbyout mais aussi également les plateformes de crowdfunding dédiées aux projets sportifs comme Fostburit.
Les startups sportives qui feront la différence sont celles qui sauront digitaliser un aspect du lien entre le public et le sport
Y a t-il encore de la place pour créer une startup dans le monde du sport, sur quel domaine ?
Oui, évidemment. Sur la gamification de la pratique sportive par exemple. Ou encore l’impression 3d au service de la personnalisation maximale de l’équipement pour améliorer les performances et réduire les risques de blessure. Dans l’exploitation des données des sportifs, des compétitions sportives qui seront utiles aux clubs sportifs amateurs et professionnels, diffuseurs de compétitions sportives et spectateurs.
Le monde du sport de haut niveau attire peu la création de startups, hormis Sponsorise.me, ou des interventions d’anciens athlètes, pourquoi ?
Il y a besoin d’une expertise métier pour comprendre le domaine, qualifier les bonnes idées et être en mesure de les mettre en œuvre. Sur tout ce qui est technologique, peut-être le syndrome du “il y a tellement d’enjeux et de grands groupes, Adidas and co, que puis-je faire à mon niveau contre cette puissance de feu?”.
Il y a de rares exemples de sportifs de haut niveau en activité qui créent leur startup : Frédérik Michalak avec l’application Snap Fan et Alexandre Woog avec e-loue par exemple.
Ils la créent souvent à la fin/avant la fin de leur carrière car ils n’ont pas forcément le temps ni la formation ainsi que les connaissances et compétences requises. Ils sont souvent investisseurs, prêtent leur image mais rarement fondateurs. Les sportifs préfèrent sans doute placer leurs revenus dans des activités commerciales plus classiques.
L’entrepreneuriat est-il une voie de reconversion intéressante pour les sportifs de haut niveau ?
Oui, très clairement. Les fondamentaux sont là : goût de l’effort intense et dans la durée, esprit de compétition, et esprit d’équipe (même pour les sports individuels). De plus, c’est l’un des meilleurs moyens de s’appuyer sur leur aura et leur notoriété pour bâtir une source de revenus durable. Les moyens classiques (publicité, livres, etc.) de monétisation de leur image ne dureront (pour la plupart) pas longtemps après l’arrêt de leur carrière.
Y aurait il matière à les encourager à s’y intéresser lorsqu’ils sont en fin de carrière ?
Il y a un besoin de les sensibiliser sur ce sujet et de les informer puis de les former sur une partie des compétences qui leur seront nécessaires.
Quel rôle doivent jouer les entrepreneurs dans cet objectif ?
Une des solutions pour y arriver peut être de leur proposer de soutenir une jeune startup en lui apportant leur image et en s’intéressant de très près, en tant que mentor/soutien ou investisseur/associé, à son fonctionnement et à ses défis pour apprendre par immersion leur futur métier d’entrepreneur. DojoGroup envisage de promouvoir et favoriser l’émergence de “Sport Angels”, à mettre en parallèle avec les Business Angels, et nous avons commencé à travailler sur ce concept concernant YoFitness.
DojoGroup envisage de promouvoir et favoriser l’émergence de “Sport Angels”
Quels sont les projets de DojoGroup en cette rentrée ?
Après avoir monté notre communauté d’entrepreneurs à 5.000 en Ile-de-France, ce sera l’expansion dans les principales villes de France et la structuration des offres privilèges avec les grands groupes partenaires. Mais aussi le déploiement de l’écosystème en Chine et le lancement d’un fond de pré-amorçage pour porteurs de projets de startups (DojoSeed).