“Nous observons la montée en puissance d’une consommation dite “à la demande” qui redéfinit nos usages au quotidien” Patrick Asdaghi, co-fondateur de FoodChéri

"Nous observons la montée en puissance d’une consommation dite "à la demande" qui redéfinit nos usages au quotidien" Patrick Asdaghi, co-fondateur de FoodChéri

Nouveau venu sur le marché de la Food Delivery, FoodChéri vient déjà de lever 1 million d’euros pour son développement. L’innovation réside dans la confection en interne des plats qui sont livrés aux parisiens débordés, chaque soir. A la différence des autres services, tels que Foodora qui n’offrent qu’un service de livraison de plats préparés par des restaurants. Une sorte de restaurant en ligne qui commence à percer sur la capitale.

Patrick Asdaghi, co-fondateur de FoodChéri nous en dit plus :

Patrick Asdaghi

C’est quoi Foodchéri ?

FoodChéri est le premier restaurant 100% en ligne dont la mission est de simplifier le dîner des Parisiens. Doté de ses propres chefs, de son propre atelier culinaire, et de ses serveurs à vélo qui sillonnent la capitale, FoodChéri propose chaque soir sur son site et son application mobile, une sélection de plats et de desserts frais, à moins de 10€, et livrés en moins de 20 minutes !

D’où est née l’idée ?

Comme de nombreux actifs urbains, nous avons nous même été confrontés au réfrigérateur vide le soir, en rentrant du travail, et surtout au manque d’une solution qui puisse être à la fois rapide, économique, et qualitative. En effet, ce marché de la restauration à domicile est aujourd’hui principalement préempté par les pizzas, les sushis, ou encore les plats surgelés. En parallèle, nous observions la montée en puissance d’une consommation dite “à la demande” qui redéfinit nos usages au quotidien. Après les taxis, les hôtels, il était naturel que l’univers de la restauration soit impacté.

Nous observons la montée en puissance d’une consommation dite “à la demande” qui redéfinit nos usages au quotidien

Quel est votre parcours professionnel avant la création de cette startup ?

Je suis ingénieur de formation, diplômé de Telecom ParisTech et titulaire d’un MBA de la Harvard Business School. J’ai débuté ma carrière avec l’équipe d’entrepreneurs qui a lancé l’aventure dans les télécoms du groupe Louis-Dreyfus en 1998, activité qui donna naissance à Neuf Cegetel, acquise quelques années plus tard par Vivendi pour faire de SFR le second opérateur global en France. Je fus ensuite le Directeur Général Marketing Grand Public de SFR en 2011-2012, avant de rejoindre la start-up Lafourchette, rachetée en 2014 par l’américain TripAdvisor, en tant que CMO/CPO pour piloter les activités Consumer et Produits. C’est en février 2015 que j’ai co-fondé FoodChéri.

Quelles sont les valeurs véhiculées par votre entreprise ?

Authenticité, Simplicité et Agilité sont les valeurs qui nous guident au quotidien et qui constituent l’ADN de notre service.

Comment avez-vous financé le lancement ?

Nous avons lancé FoodChéri avec nos fonds propres, avant de concrétiser ce 1er tour de table d’1 M d’euros.

Quel est votre modèle économique ? Quand pensez-vous le rentabiliser ?

Notre modèle économique repose en grande partie sur le ré-achat puisque FoodChéri a vocation à devenir un véritable réflexe du quotidien.
Notre taux de ré-achat déjà très fort nous prouve que nous sommes dans la bonne direction.

Comment votre service est il accueilli par les partenaires et les clients potentiels depuis son lancement ?

Notre service est très bien accueilli, en premier lieu par nos clients. Une récente enquête de satisfaction réalisée auprès d’eux a révélé qu’ils étaient 100% à trouver nos plats bons ou très bons ! Chez FoodChéri, nous avons apporté un soin tout particulier à offrir une expérience de qualité, et ce de l’étape de commande, jusqu’à la livraison. Quant-à nos partenaires ou investisseurs, il est à noter qu’ils furent clients, avant de faire le choix de nous accompagner.

Pouvez-vous nous donner quelques chiffres de votre progression depuis la création ?

Notre app a été lancée il y a quelques mois seulement et nous livrons déjà plusieurs centaines de repas par semaine.

Selon vous n’y a t-il pas un encombrement sur le marché de la Food Delivery à Paris ?

Ce marché est très compétitif et attire beaucoup d’acteurs. Mais il est potentiellement très grand et encore peu mature à Paris en comparaison avec New York ou Londres.

Qu’apportez-vous de plus ou différent par rapport à tous les acteurs du secteur sur Paris ?

C’est très simple, nous sommes les premiers à disposer de notre propre cuisine et de nos propres chefs. En internalisant ainsi toute la production, nous garantissons un prix extrêmement concurrentiel en soirée, une livraison ultra-rapide, et des plats frais et bons, cuisinés du jour sous nos yeux ! Par ailleurs, notre technologie développée en interne nous permet d’une part d’optimiser le dispatch des commandes en temps réel, et d’autre part de rendre l’expérience client très intuitive. Enfin, nous tenons à créer une grande proximité avec nos clients : c’est pourquoi nos chefs comme nos serveurs sont perpétuellement mis en avant, sur le site comme sur les réseaux sociaux, et que notre équipe est globalement très à l’écoute des retours qui peuvent nous être faits.

Nous sommes les premiers à disposer de notre propre cuisine et de nos propres chefs

Allez-vous vous déployer sur d’autres villes ? Ou bien la province ne semble pas réceptive à ce genre de service ?

Notre priorité est de bien servir tout Paris avant de penser à un déploiement. Nous sommes convaincus que FoodChéri pourra déployer naturellement dans d’autres grandes villes françaises et européennes.

Y a-t-il encore de la place sur le secteur ou pensez-vous que nous allons assister à un regroupement des acteurs ?

A terme il y aura bien sur des regroupements. Mais pour l’heure nous préférons nous concentrer sur notre mission et nos clients.

Qu’est ce qui compte plus que tout sur ce secteur pour faire connaitre son service ?

Nous misons sur la satisfaction permanente de nos clients et leur pouvoir de recommandation, auprès de leurs amis, collègues, familles, y compris via les réseaux sociaux.

Quels sont vos objectifs et projets ces prochains mois ? Qu’allez vous faire de ces fonds ?

Avec ce premier tour de table, nous allons développer notre infrastructure de production et de livraison, ainsi que le recrutement de talents et d’expertises, en cuisine, en marketing et en technologie.

Le domaine de la Food Delivery a t-il le vent en poupe chez les investisseurs en ce moment ? Pourquoi ?

Le marché est très grand : il n’y a pas un acte avec une récurrence plus forte que l’alimentation 😉 Et grâce à la technologie, le business de la restauration devient “scalable”. Taille marché + scalabilité = intérêt des investisseurs.