La réunionite et le reporting posent plus de soucis que la Génération Y aux managers

La réunionite et le reporting posent plus de soucis que la Génération Y aux managers

L’Observatoire 2015 du Management, indique, selon une étude réalisée par TNS Sofres que 87% des managers aiment leur métier. Les managers se déclarent très engagés dans le projet de leur entreprise/organisation. Cet engagement semble aller de pair avec la sensation de soutien de la hiérarchie : un manager est également un managé. Ce soutien n’est pourtant pas toujours présent : 26% des managers ne se sentent pas suffisamment soutenus par leur hiérarchie dans leur action managériale et 25% considèrent que leur entreprise ne leur montre pas suffisamment qu’elle compte sur eux en tant que manager.

Malgré que 90% de ces managers soient convaincus que leurs équipes s’engagent fortement dans l’atteinte des objectifs, l’étude souligne un écart de perception important entre la vision des managers et des collaborateurs en ce qui concerne l’animation d’équipe, de disponibilité et de capacité à mobiliser.

  • L’écart le plus élevé, et aussi le plus interpellant concerne la qualité de vie au travail : 92% des managers considèrent qu’ils savent bien gérer l’équilibre entre la productivité et le bien-être de l’équipe alors que 42% des collaborateurs pensent le contraire…
  •  Autre écart important : les managers apparaissent confiants dans leurs compétences managériales (82% des managers se sentent suffisamment formés pour assumer leur rôle) mais ce sentiment n’est pas toujours partagé par leurs collaborateurs : 37% des salariés ne partagent pas cet avis.

Ce regard contrasté est aussi visible :

  • au niveau de la disponibilité : 6 managers sur 10 estiment que les collaborateurs peuvent s’adresser librement à eux (4 collaborateurs sur 10 partagent ce point de vue)
  •  sur la capacité des managers à mobiliser leurs équipes : 9 managers sur 10 estiment consacrer le temps nécessaire à leur équipe pour relayer la stratégie des objectifs de l’entreprise/organisation, tandis que 6 salariés sur 10 sont du même avis.

De même, managers et managés ne sont pas sur la même longueur d’onde à propos des savoir-être. Il y a un « malentendu » comportemental notable entre les managers et les salariés concernant la dimension fédérateur et la capacité à motiver. Cependant, les perceptions se rapprochent sur trois savoir-être : un manager facilitant, leader et exigeant.

L’Observatoire du Management révèle aussi les difficultés constantes des managers; elles sont d’abord liées à l’organisation (ou la désorganisation) de l’entreprise et contribuent à mieux comprendre les carences managériales : la pression du court-terme pour 67% des interrogés et le manque de coopération interservices (57%).

Même si cela ne les empêche pas d’avancer, les managers font face à d’autres difficultés : les directives contradictoires, la réunionite et le reporting interviennent souvent dans plus de 50% des cas. En revanche, les difficultés liées aux comportements des collaborateurs comme les conflits ou les personnalités ingérables, perturbent nettement moins les managers dans leur quotidien (40%).

3 évolutions majeures créent de nouveaux enjeux dans leur quotidien, mais pas forcément ceux dont l’on parle le plus. En effet, il ne s’agit ni de la génération Y ni du digital, deux phénomènes dont ils reconnaissent très largement l’irruption mais qu’ils estiment savoir plutôt bien gérer. Ce sont avant tout les processus qui compliquent leur travail (pour 42% d’entre eux) et le fait de passer plus de temps à piloter qu’à manager leurs collaborateurs (une source de complication pour 39%). L’attention grandissante de leurs collaborateurs à la qualité de vie au travail complète le podium de leurs principales difficultés (34%).