Gustave et Rosalie, c’est un magazine en ligne et une newsletter de bons plans envoyée deux fois par semaine, dont l’idée a germé en 2011 dans la tête de deux amis, Antoine Constantin (que nous avons rencontré) et Paul Polyakov qui travaillaient alors dans la finance. Une idée sortie de nulle part, sans logique aucune, si ce n’est qu’ils voulaient parler de ce qu’ils connaissaient : Paris, les bons restaurants, le lifestyle parisien et s’adresser à la fois aux femmes et aux hommes. Ils étaient alors inspirés par la série Un Gars, une Fille, qui a révélé Jean Dujardin et Alexandra Lamy, ou la stratégie de com’ de TheKooples.
Une fois l’idée lancée, ils se sont attelés à faire développer le site, ainsi que la plateforme de réalisation de la newsletter, envoyée chaque lundi matin avec les sept idées de la semaine pour vivre des moments mémorables à Paris avec sa moitié(e). En juin 2012, une première ébauche a vu le jour, avec un petit succès, ce qui les amené à professionnaliser le projet les mois d’après.
Quelques mois plus tard, la première opération commerciale a été mise en place sur le site, lors de la Saint Valentin 2013, avec les montres Swatch, ce qui leur a permis de sortir une V2 du site en mai, et rejoindre une régie publicitaire en septembre 2013. En parallèle, l’équipe contacte directement les annonceurs et les agences médias pour leur proposer des réalisations intégrées à l’univers Gustave et Rosalie, et réaliser ainsi leur premier chiffre d’affaire, 30 000€, après un an et demi de lancement, et 5000 abonnés à la newsletter. Un début de succès qui les incite à poursuivre l’aventure en mode Lean Startup, pas à pas, en ne brûlant pas les étapes. Ils ont depuis convaincu SNCF, Thalys, Asos et bien d’autres de signer avec eux.
Fin 2013, l’entreprise lève 30 000€ puis environ 150 000€ en avril 2014, auprès d’une dizaine d’investisseurs, afin d’évangéliser les annonceurs et les agences médias. Le chiffre d’affaire 2014 a atteint près de 200 000€ en 2014 et devrait doubler en 2015, notamment grâce au recrutement d’une équipe commerciale.
Gustave et Rosalie a vraiment décollé pendant la campagne des municipales 2014, lorsqu’ils ont proposé un jeu, Municipales Invaders, sur les candidates de Paris, Anne Hidalgo et Nathalie Kosciusko-Morizet, un projet qui a fait le buzz sur le net et reçu plus de 25 000 participations en quelques semaines.
La notoriété a continué de grandir ce début d’année 2015, permettant d’avoir des contrats plus important et d’atteindre la rentabilité en fin d’année.
En ce moment, le site propose un partenariat avec Thalys sur un site dédié et interactif. L’internaute lance le train sur son trajet et à chaque arrêt, Bruxelles, Amsterdam et Düsseldorf, découvre les bons plans de Gustave et Rosalie pour passer quelques jours inoubliables sur place. Il est aussi possible d’acheter ses billets depuis le site. Un exemple d’éditorialisation intégrée pour le média et la marque.
C’est avec leur nouveau projet La Petite Attention, qu’Antoine et Paul espèrent passer une étape dans le développement de leur entreprise. Il s’agit d’un service d’abonnement pour recevoir un petite attention, un cadeau, pour lui ou pour elle, déniché chez un créateur, pour un prix de 40€ par mois, frais de port compris, mais avec une valeur boutique de 50-100€. Un segment sur lequel de nombreux médias se lancent actuellement, pour monétiser leur audience, le ecommerce classique ou les market place n’ayant finalement pas fait leurs preuves ces dernières années. Deux cent Petites Attentions sont prévues pour cette première édition. Avec 60 000 abonnés à la newsletter, les coffrets devraient partir vite.