Vous êtes lancés dans l’entrepreneuriat, ou vous souhaitez devenir entrepreneur, principalement pour gagner en liberté. Pour être autonome dans vos choix, avoir un travail qui vous correspond vraiment, qui vous challenge et vous motive, tout en gagnant correctement votre vie.
Mais aussi, être entrepreneur c’est voir plus grand. Avoir un impact au-delà de sa propre personne. Créer de la valeur, des emplois aussi (du moins le vôtre dans un premier temps !), et apporter un changement dans un secteur, un marché, voir même dans la société !
Est-ce vraiment possible, de changer le monde tout en étant entrepreneur ?
La réponse est oui !
C’est ce qu’on appelle l’entrepreneuriat du changement, ou entrepreneuriat social, en encore entrepreneuriat citoyen, et qui fait de plus en plus d’adeptes en France comme à l’étranger.
Et pas forcément besoin de devenir le nouveau Muhammad Yunus (inventeur du micro-crédit) ou Blake Mycoskie (fondateur de la célèbre marque américaine TOMs qui a popularisé le « one-for-one). Dans tous les secteurs, et sur tous les métiers, il est possible de combiner efficacité économique et impact positif sur la société.
Avant de détailler les 4 façons de changer le monde via l’entrepreneuriat pour vous aider à vous projeter, je tiens à préciser quelque chose. Il ne s’agit pas de reverser un pourcentage de votre bénéfice à une association, ou de participer à une action caritative en plus de votre activité principale. Avoir un impact n’engage pas forcément un coût / du temps supplémentaire, bien au contraire. Il est possible de créer une dynamique intégrée, où plus votre activité est viable, plus elle crée un impact positif.
C’est même un des principes fondateurs du « social business » : vendre des produits ou services qui ont un impact positif direct. Une fois l’équilibre financier atteint (et les salaires payés), le surplus de bénéfice est utilisé pour faire grandir l’impact de l’entreprise (et non renflouer les poches d’investisseurs).
Façon n° 1 : en ne vendant que du bio / de l’éthique
Le commerce équitable et le bio attirent de plus en plus de consommateurs. Que vous soyez passionné de mode, de nourriture ou de cosmétiques, vous pouvez devenir ambassadeur du « consommer autrement » tout en générant des revenus intéressants.
> Une boutique (en ligne ?) de vêtements 100% local et bio
> Un institut de coiffure qui n’utilise que des produits 100% naturels
> Un resto qui n’utilise que des épluchures / des invendus
Façon n° 2 : en participant à une société plus collaborative
Attention, on ne parle ni d’Uber ni d’Airbnb ! Tout simplement car ces organisations pyramidales favorisent la concentration des richesses, et ne sont donc pas dans une logique de développement durable. Il s’agit plutôt d’organisations qui viennent accélérer de nouveaux modes de vies – sans pour autant leur faire perdre leur âme en les démocratisant à tout prix.
> Une crèche/espace de co-working collaboratif pour Mom’preneur
> Un espace de co-living qui mixe volontairement personnes âgées, étudiants et réfugiés
> Une plateforme qui permet aux habitants d’un même immeuble/quartier de faire leurs courses bio en gros, directement auprès de producteurs de la région
Façon n°3 : en développant des services pour une population exclue des circuits classiques
On y pense moins naturellement et pourtant c’est un des meilleurs moyens pour avoir un impact positif tout en combattant des préjugés !
> Un cours de code informatique pour jeunes filles
> Un service de Relation Presse pour les entrepreneurs des banlieues dites sensibles
> Une marque de lingerie post cancer du sein
Façon n°4 : en aidant les salariés-mêmes de l’organisation
C’est un modèle où la France excelle. Les « entreprises adaptées » en sont l’exemple phare, et emploient à 80% des personnes en situation de handicap. Ce modèle s’adapte aussi à d’autres typologies de personnes en situation d’exclusion sociale.
> Un salon de massage tenu par des aveugles
> Une boulangerie d’insertion formant des anciens SDFs
> Une école de yoga et de médiation par des anciens détenus
En résumé, il est possible d’avoir un impact positif en partant de l’angle des produits, du mode de distribution, des clients finaux ou même des salariés. Ces entreprises sociales sont tout à fait viable économiquement, voir même plus car elles ont un message inspirationnel à faire passer auprès de leurs consommateurs (et des médias !)
Attention cependant aux dérives : être dans une logique de développement durable nécessite de prendre ses responsabilités sur toute la ligne (rien ne sert de vendre du bio fabriqué en chine, ni de combattre le chômage en n’employant que des stagiaires). Bref, soyez authentique dans votre démarche !