Créer sa boite c’est comme monter dans la Tour de la Terreur à Disney

Créer sa boite c'est comme monter dans la Tour de la Terreur à Disney

Certains jours vous vous sentez découragés, vous manquez de motivation pour faire tout ce que vous aviez prévu sur votre To do list, vous avez l’impression que vous n’arriverez jamais à rien, que votre idée n’est pas la bonne, que les autres réussissent mieux que vous, que tout le monde se fiche de votre projet et que vous allez (peut-être) droit dans le mur.

Comment appréhender les périodes de doutes ?

Bienvenue dans le fameux « ascenseur émotionnel » que tous les entrepreneurs connaissent bien, même ceux qui ont réussi… Des alternances de périodes d’euphorie où vos idées fusent dans tous les sens à la vitesse de l’éclair, où les propositions et les devis pleuvent, ainsi que les compliments et encouragements de votre entourage, alternées avec des moments où vous vous sentez nuls et que plus rien ne va. Ces montagnes russes sont d’autant plus importantes que vous avez confiance en vous ou non. Plus votre estime de vous-même est basse ou fluctuante et plus les périodes négatives seront impactantes quant à l’avenir de votre entreprise.

Bien souvent un échec entrepreneurial est du à cette défaillance de confiance en soi. Quand on croit en soi, on croit en son projet et on sait qu’on réussira quoiqu’il arrive. Si jamais l’idée n’est pas la bonne, ce n’est que l’idée qui est mauvaise, pas soi-même. Une nette différence qui permet de ne pas rester sur un échec, de comprendre ses véritables erreurs et de rebondir en pivotant le business model (nombreux sont ceux qui l’ont fait : Criteo, Restopolitan, thetops…), de repartir sur de nouveaux projets sans se lamenter sur son sort et s’accuser des pires maux. Personne n’est un raté, il faut juste trouver sa place.

En période de doutes, il faut parfois savoir lâcher prise et prendre du recul sur ce qui ne fonctionne pas, car souvent il s’agit d’une répétition de scénarios inconscients qui mènent à chaque fois dans l’impasse, comme si l’inconscient ne voulait pas « réussir ». Se faire accompagner par un psychologue, un coach, un hypnothérapeute peut aider à dépasser ce cap et aller de l’avant et arrêter de s’auto-saboter. C’est un cercle vicieux, s’accuser des pires maux parce que vous avez raté un appel d’offre ne fait pas de vous un looser, mais par contre cette attitude conduit inexorablement vers la chute de votre boite si vous n’avez plus les idées claires pour faire les bons choix.

Les autres réussissent t-ils mieux que vous ?

D’une part tout dépend de ce qu’on appelle la réussite : être présent dans les médias, avoir un bon chiffre d’affaire, travailler avec des clients merveilleux, conjuguer sa vie personnelle et professionnelle, etc… Très souvent la réussite est associée au chiffre d’affaire et à la notoriété. Il n’y a pas que cela, bien heureusement. Il faut vous poser les bonnes questions et savoir ce que vous, vous voulez vraiment. Être invité dans tous les events de votre domaine ? Si vous n’aimez pas le networking, à quoi bon ? Faire 10 millions d’euros de CA ? Êtes-vous prêts à sacrifier votre famille et vos amis pour y arriver ? Avoir plus de propositions ? Avez-vous l’envie de recruter pour satisfaire ce surcroit de travail ?

Il n’y a aucune honte à avoir, ni à culpabiliser parce que vous, vous préférez aller au sport tous les jours plutôt que prendre un contrat supplémentaire, quitte à avoir une faible rémunération. Idem, si vous détestez parler en public, pourquoi rêver d’être invité en tant qu’expert dans des conférences ? Fermez Facebook, Twitter et Linkedin, concentrez-vous sur vos aspirations et vos envies, pas celles des autres. Sur les réseaux sociaux chacun montre une image parfaite de soi-même, mais tous les entrepreneurs ont des périodes difficiles, ils n’en parlent simplement pas, préférant donner une image de gagnant. Car un gagnant attire les opportunités et va même au devant d’elles. Restez dans son coin à se lamenter sur son sort n’a jamais fait réussir dans la vie.

Que changez pour mieux réussir ?

Si finalement c’est bien ce que vous voulez, la notoriété, le chiffre d’affaire, il va falloir changer bien des choses. Tout d’abord, si vous voulez être reconnu comme une pointure dans votre domaine d’expertise, il va falloir le faire savoir, car personne ne va venir vous chercher même si vous avez 100 000 visiteurs par mois sur votre site – personne n’a accès à votre compte Google Analytics. Il faut donc vous mettre en avant, aussi bien sur les réseaux sociaux que dans la vraie vie en allant dans tous les events et ne refuser aucune invitation. Sautez sur la moindre occasion pour faire savoir que vous êtes disponible pour être l’expert de la prochaine conférence de tel ou tel réseau d’entrepreneurs. Ne restez pas dans votre coin, cela ne marche pas, personne ne viendra vous chercher, la Belle au Bois Dormant et Cendrillon, ce n’étaient que des contes. Aujourd’hui les modèles seraient plutôt Suits ou Mad Men… Les opportunités vont seulement vers ceux qui savent les créer et les saisir.

Pareil pour le chiffre d’affaire. Atteindre un chiffre conséquent ne s’acquiert pas en se tournant les pouces. Finies les journées de travail de 5h, les week-end à la mer, les sorties au parc, et autres Starbucks avec vos ami(e)s. Il va plutôt falloir consacrer 200% de vie à votre startup, soirées et week-ends compris, mais aussi prendre des risques financiers, familiaux et personnels. Peut-être vous devrez hypothéquer votre maison, votre conjoint(e) vous posera un ultimatum et vous devrez aller travailler même avec 3 broches dans le bras. Il n’y a pas de secret, il faut travailler beaucoup et dur.

Quoiqu’il arrive ces périodes de doute jalonnent la vie de tout entrepreneur, quelque soit sa réussite, mais au fer et à mesure que vous savez les appréhender, les reconnaitre et y faire face en adoptant l’attitude adéquate, vous saurez mieux les gérer et elles s’espaceront ainsi que réduiront leur intensité. C’est un entrainement de chaque instant au cours duquel il ne faut pas relâcher ses efforts.